Un imposant acteur shakespearien raconte, dans un anglais que même un britannique de Stratford-
upon-Avon en 1564 aurait du mal à comprendre, une incroyable épopée à travers l’Europe et les
siècles. Un homme – son ancêtre peut-être – assis au bord d’un fjord et prêt à patiner, reçoit la
malédiction d’une sirène pêchée par mégarde. Et le voilà entrainé dans un périple à travers terres et
mers.
Par chance, il est accompagné d’un factotum, régisseur ou acteur, aussi malingre que l’autre est
généreux, qui s’échine, à moitié nu, à nous faire comprendre le sens de ce voyage à l’aide
d’affichettes en carton maladroitement barbouillées et plus ou moins correctement découpées.
Entre le voyage immobile de l’acteur narrateur et l’agitation survoltée du proposé aux décors, Les
gros patinent bien est un cabaret d’une hilarante virtuosité où certains verront tantôt Laurel et
Hardy, tantôt les Monty Python ainsi que de nombreuses espèces animales, quelques moyens de
locomotion et les côtes bretonnes (entre autres).
« Cartoonesque et délirant, ce spectacle, par son économie de moyens et son imagination débridée,
a des vertus consolatrices dans une époque hypertechnologique et consumériste.» Le Monde